Luce Langis

Chroniqueure culturelle

Train de Charlevoix: sur la route des plaisirs gourmands…


Prendre le temps…

Lorsqu’on monte à bord du train touristique de Charlevoix, on a l’impression de migrer vers le siècle précédent, tellement l’atmosphère est détendue et bon enfant. On retrouve la lenteur des voyages d’antan, aux temps d’avant Internet – le train n’offrant pas de connexion Wi-Fi – à cette époque où l’on ne pensait pas à « travailler » à bord du train, mais seulement à regarder défiler le paysage… et à en jouir… C’est à ce voyage du temps tranquille que nous convie cette belle escapade…

Le temps reprend définitivement ses droits lorsque, bien calé dans son fauteuil, on voit tout à coup s’ouvrir, sous nos yeux charmés, l’immensité du fleuve… et ses diamants scintillant au soleil… Les battures encore fraîchement baignées par l’écume se déclinent en mille tons de gris, d’ocre et de bleu. Les vaguelettes qui meurent au loin nous rappellent qu’ici, à hauteur de Charlevoix, le fleuve est devenu mer… et se prend d’immensité. On pense alors à Gilles Vigneault, aux grands espaces qu’il nous a si souvent décrits et on fredonne intérieurement quelques strophes : « J’ai pour toi un lac, quelque part au monde, un beau lac tout bleu »… On rêvasse, on sourit à cette belle aventure qui s’ouvre… Les gens assis en face de nous sont devenus des voisins, des amis avec qui on jase, on échange sur le périple à venir ou passé… « Où logerez-vous? Quel forfait avez-vous choisi? » On échange même nos courriels… L’individualisme forcené des temps modernes s’est tout à coup évaporé dans le vent voyageur…

« Aimeriez-vous boire quelque chose, madame? » Toujours perdue dans mes pensées, je sursaute et me retourne vers l’agente de train, souriante. « Euh, oui… une bonne Blanche de Charlevoix svp. »  Et ainsi commence mon périple gustatif et gourmand charlevoisien.

« Tchou-tchou, tchou-tchou, » on passe par Sainte-Anne-de- Beaupré, le Massif de Charlevoix et la Petite-Rivière-St-François… Certains résidents nous envoient la main. Quelque deux heures trente plus tard, le train s’arrête à Baie-St-Paul. Tout le monde descend. Certains repartiront vers la Malbaie dans une vingtaine de minutes.

Un dîner sur la terrasse du Café des Artistes

Pour ma part, je fais escale pour une nuit à Baie-St-Paul. Affamée, je me dirige vers mon premier arrêt gourmand : Le Bistrot des Artistes, sur la rue St-Jean-Baptiste. Rodolphe, le propriétaire, m’accueille avec un grand sourire. La terrasse m’attend. Galarneau nous fait un petit clin d’oeil… Je commande l’incontournable du Bistrot : le cocktail des Artistes. Frais, coloré, estival… Comme on dit: ce cocktail me requinque le Québécois, par son arôme délicieusement fruité.

Arrive ensuite le tartare au saumon, accompagné de biscottes aux herbes et de pousses fraîches du jardin… Tout simplement un délice! Rodolphe vient vérifier si tout est à mon goût, et me recommande, pour dessert, leur fameux Tiramisu. Avec sa croûte croustillante au caramel, c’est vraiment le meilleur Tiramisu que j’ai mangé de ma vie! Un bon expresso bien serré vient clore ce premier plaisir gourmand de mon séjour charlevoisien.

Quelques minutes plus tard, assise à la terrasse du deuxième étage de l’Auberge La Muse, je contemple pendant des heures le magnifique jardin arrière, où des balançoires et petits coins de lecture côtoient arbres et fleurs. Arrive rapidement l’heure de m’installer dans ma chambre, puis d’aller souper.

Souper au restaurant Le Mouton noir à Baie-St-Paul

Cette fois, c’est le restaurant Le Mouton noir qui nous reçoit, moi et mon invité. Nous nous installons sur la magnifique terrasse qui donne sur la Rivière du Gouffre. Un endroit paradisiaque… Et une expérience culinaire merveilleuse. Les ingrédients utilisés proviennent exclusivement du terroir. La carte est variée, présentant divers plats de viande et de poisson. On y retrouve, par exemple, le Tartare de veau de la Ferme Lamarre, l’omble des Éboulements, le magret de canard de la ferme Basque, la cocotte de porc bio de Charlevoix, le ris de veau et pétoncles, etc. J’avais pris « l’arrivage de la mer ». Il s’agit du poisson du jour, cuisiné au goût des cuisiniers. Le flétan était si tendre qu’il fondait dans la bouche. Très bien présenté, raffiné, il était entouré de salade et de pousses fraîches. Un bon verre de Sauvignon bien frais accompagnait cette soirée chaude. Les desserts sont tout aussi succulents. Que le choix s’arrête sur la tarte au chocolat et mousse au caramel à la fleur de sel ou le Namélaka au chocolat blanc ou encore à la crème brûlée à la lavande et miel d’automne, les papilles seront conquises…

Le lendemain midi, le train de Charlevoix m’emmenait au Fairmont Manoir Richelieu, où j’étais attendue. Ce Manoir constitue une véritable institution à La Malbaie. Construit en 1899 par l’homme d’affaires et député fédéral Rodolphe Forget, ce grand hôtel de 250 chambres à l’époque avait pour but de desservir les somptueux bateaux à vapeur de la Croisière du Saguenay. Le secteur de Pointe-au-Pic est déjà, à ce moment, un lieu de villégiature très populaire et parmi les plus connus en Amérique du Nord. Cet hôtel de grand luxe, à l’architecture impressionnante, surplombe le fleuve St-Laurent. Il a été nommé « Le Manoir Richelieu » en l’honneur du Cardinal Richelieu. Totalement reconstruit en 1928, suite à un incendie majeur, il ouvre à nouveau ses portes en 1928. Il contient alors 400 chambres. Une piscine d’eau salée et un casino sont alors les deux nouveaux attraits du Manoir Richelieu.

Fairmont Manoir Richelieu

Aujourd’hui, lorsqu’on parcourt l’intérieur du Manoir, on revit sa riche histoire à travers les photos d’archives affichées aux murs, les grands salons d’époque et cette atmosphère au parfum suranné d’une autre époque… On ressent l’âme de tous ces gens qui y sont passés. Contrairement à plusieurs hôtels qui ont préféré balayer leur histoire en y faisant disparaître tous les signes, ici on a plutôt voulu les rendre pérennes. Les chambres, bien que modernes, ont gardé ce cachet d’époque…

Haute gastronomie au chic restaurant Le Saint-Laurent, au Manoir Richelieu

Bien que j’aie très bien mangé dans les deux restaurants gastronomiques de Baie-St-Paul, une expérience culinaire hors du commun m’attendait au chic restaurant Le Saint-Laurent, au Manoir Richelieu. Entièrement fenestré pour offrir une magnifique vue sur le fleuve, le restaurant Le Saint-Laurent offre des repas hautement gastronomiques, préparés par le chef français d’expérience, Sébastien Grangier et son équipe. D’ailleurs, c’est lui-même qui vient nous porter les plats, dignes d’une véritable œuvre d’art… Les produits utilisés, toujours très frais, proviennent du terroir charlevoisien dans un rayon de 50 km. Ainsi, la brigade culinaire encourage les producteurs de la région, tout en conservant les hauts standards culinaires du Manoir.

Ce soir-là, invitée par le Manoir, j’ai été traitée comme une reine. Le personnel était vraiment très gentil et attentionné. En entrée, j’ai pris le foie gras avec confiture de rhubarbe, puis les pétoncles grillés comme plat principal. Comme dessert, j’ai pris le gâteau au chocolat, à la base croustillante et caramélisée. Un délice!

Le lendemain, je repartais par le train de Charlevoix, la tête remplie de merveilleux souvenirs, autant visuels que gastronomiques…

La journaliste était l’invitée du Train de Charlevoix, de Voyages Plein Soleil et des autres lieux cités.



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