Tout avait été mis en place, hier, pour procurer aux spectateurs de la salle Wilfrid-Pelletier un concert de Noël vraiment extraordinaire. Même un ange supervisait le tout, car ça n’aurait pas pu être plus magique, plus divin!
Nous étions quelques milliers à nous être rassemblés pour ce qui est désormais devenu un incontournable, un rituel, dans le temps de Noël : le spectacle Parapapam, une production de Les agents doubles. La salle était remplie à pleine capacité, et la magie de Noël animait déjà nos yeux réjouis, de par le décor, qui était magnifique. La fébrilité et la joie régnaient dans la salle.
Le spectacle s’est ouvert avec une pièce instrumentale aux accents de Noël, composée spécialement par le jeune et brillant chef d’orchestre Francis Choinière, qui dirigeait son orchestre : l’orchestre Filmharmonique de Montréal. Quelques mesures de plusieurs chansons populaires de Noël étaient habilement habillées d’une très belle harmonie. Puis, le choeur de Frédéric Bourget, composé de quelque 60 choristes passionnés, placés en arrière-scène, entamèrent « Deck the hall ». Le spectacle était lancé, la salle, réchauffée, et nous étions prêts à accueillir avec ravissement, Mario Pelchat, Patrick Bruel et Vladimir Kornéev, qui entamèrent ensemble « War is over », sous les applaudissements nourris de la salle.
Mario présenta le chanteur et acteur d’origine géorgienne,Vladimir Kornéev, qui a récemment subjugué les Québécois, lors de prestations d’envergure, telles son duo avec Ginette Reno. Sa voix puissante et magnifique a une fois de plus ravi le public, hier soir. Puis Mario Pelchat et Patrick Bruel ont chanté un classique du temps des Fêtes, « Petit papa Noël ». Patrick a exprimé son bonheur total d’être au Québec, sa seconde demeure, pour y chanter Noël avec les Québécois, chose qu’il n’a jamais pu faire en France… Mario a ensuite interprété « Noël blanc ».
Puis le baryton Vladimir Kornéev est venu interpréter seul « L’enfant au tambour ». Conscient qu’il se faisait connaître pour la première fois de plusieurs Québécois – et visiblement nerveux – il a chanté trop vite la chanson : l’orchestre avait de la difficulté à le suivre. Puis Marie-Josée Lord a fait son entrée, sous des applaudissements nourris. Bien qu’elle fût affectée par un rhume, ses prestations n’en ont pas souffert, ou si peu.
Mario Pelchat a clos la première partie en interprétant de façon exceptionnlle le fameux « Minuit chrétien », dont il reprenait la tradition dans sa famille…
Après un entracte d’une vingtaine de minutes, l’orchestre jouait « Sleigh ride », avec une touche d’humour dans les notes de la fin. Le choeur poursuivait avec « Carol of the bell », avant que Vladimir et Marie-Josée interprètent ensemble « Sainte-Nuit » , suivie de « Les enfants oubliés » de Mario.
L’un des moments forts de la soirée a été l’interprétation « à la Québécoise » de la chanson « 23 décembre », par un Patrick Bruel, récoltant la note 9 sur 10 pour son accent québécois, et un Mario amusé et en grande forme. Puis Marie-Josée a presque fait éclater les verres de la salle avec son « Glory Alleluia », d’une cristallité impeccable.
Bien sûr, comme l’a si bien dit Mario, on ne pouvait pas faire traverser l’Atlantique par Patrick sans qu’il ne nous chante l’une de ses compositions : « Qui a le droit »… Puis Vladimir a chanté de façon magistrale « Un peu plus haut »… Nous en avions des frissons de plaisir…
Le spectacle s’est clos, en rappel, par un Glory Alleluia, que la salle au complet a chanté avec cœur, plaisir et enthousiasme.
Cette excellente mise en scène est l’oeuvre de Guy Lévesque.
Ce fut, sans contredit, mon meilleur spectacle de l’année.
Parapapam sera présenté à nouveau les 9 et 10 décembre. S’il reste encore des billets, accourez!
https://placedesarts.com/fr/evenement/parapapam