Chaque année, la Virée classique de l’OSM est l’occasion rêvée pour les néophytes autant que pour les érudits de venir profiter de magnifiques concerts à petits prix. Cette année, l’OSM ouvrait cette période intense et florissante d’activités musicales (du 14 au 18 août), en présentant le magnifique et grandiose Requiem de Verdi, dirigé par Maestro Payare et accompagné du choeur de l’OSM, ainsi que de 4 excellents solistes.
C’est dans une Maison symphonique remplie à pleine capacité – jusqu’au 3ème balcon – que l’Orchestre nous a offert ce magnifique et célébrissime Requiem, composé par Verdi en 1873, afin de rendre hommage – au-delà de la mort – à deux hommes qu’il admirait beaucoup : Gioachino Rossini et Alessandro Manzoni. Verdi, toujours reconnaissant envers « ces deux gloires de l’Italie », leur écrit cette grandiose et puissante Messe des morts. Le texte et la structure de l’oeuvre correspondent presque parfaitement à la liturgie catholique romaine du service des morts. Verdi l’a cependant écrit davantage comme un opéra (avec ses contrastes, ses solistes vocaux et ses pauses) que comme une messe pour le repos des âmes. On qualifia son Requiem « d’Opéra religieux ».
Les qualités de l’oeuvre…
Cette œuvre, pleine de grandeur, de magnificence, de profondeur et de solennité marque à coup sûr l’esprit et le cœur des auditeurs. Les parties très tranchées de l’oeuvre nous font vivre différentes émotions. L’introduction, commençant très doucement, avec l’orchestre et le choeur qui chante très doucement – presque dans un chuchotement – est soudainement interrompu par le Dies Irae (la colère de Dieu), qui nous en met alors plein les oreilles. Ici, on entend vraiment, via les instruments, la colère de Dieu, « sa toute-puissance et la peur qu’elle instille », abondamment décrites dans la religion catholique. D’un seul coup, tous les instruments jouent de concert : les trompettes et les trombones, les timbales et le tambour et tous les violons, violoncelles, dont l’archet s’agite frénétiquement, et les cors, et les tubas et les clarinettes – et bien sûr le choeur – qui évoquent tous le même courroux céleste. C’est tout simplement magnifique et exaltant! L’auditeur est happé par cette puissance musicale, qui emplit la salle et le laisse sans voix… et ravi. Quelle grandeur, quelle fureur et quel orage de la colère de Dieu lui sont ainsi exprimés! On en reste bouche bée. Et c’est cette forte émotion que les amoureux du Requiem de Verdi reviennent chercher chaque fois. Dans ce XIX ème siècle, point de place pour la mièvrerie!
Divin sanctus
Puis, le Sanctus, bref et très gai, paraît presque incongru et surnaturel, après ces épisodes de Dies Irae… Enfin, le Libera me, vient apaiser tous nos tourments…
Les solistes qui accompagnent cette œuvre sont Joyce El-Khoury, soprano, Rihab Chaieb, mezzo-soprano, Adam Palka, basse et le ténor italien, Oreste Cosimo.
Le Requiem de Verdi : une œuvre d’une grande puissance dramatique.
Le Requiem de Verdi sera repris le dimanche 18 août, à 15 h.
Pour consulter toutes les activités de la Virée classique :
https://www.osm.ca/fr/viree-classique


