Le Festival de Lanaudière, qui a lieu du 6 juillet au 4 août 2024, présentait le 27 juillet le concert de chansons françaises « La Douce France ». Par un heureux hasard de la vie, ce concert, donné le lendemain de l’Ouverture des Jeux Olympiques de Paris, rappelait à notre mémoire les beaux jours de Paris, à travers plusieurs chansons des années 20 aux années 70, interprétées par la grande chanteuse d’opéra Anne Sofie Von Otter.
C’était une belle fin d’après-midi chaude, comme on les aime au Québec… Réunis sous le chapiteau de l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay, nous étions plusieurs centaines d’amoureux de la chanson française à venir nous abreuver à la source des vers des grands compositeurs du XXème siècle. De Charles Trenet à Léo Ferré, plusieurs des plus grandes chansons françaises, entrecoupées de pièces instrumentales, ont été interprétées par la célèbre mezzo-soprano, accompagnée de ses musiciens.
Anne Sofie Von Otter
Originale, vive, drôle et sympathique, la chanteuse suédoise Anne Sofie Von Otter dégage une grande prestance et aisance scéniques. Récipiendaire de plusieurs distinctions au cours de sa carrière, elle a chanté, entre autres, au Royal Opera House de London, à la Scala de Milan et au Metropolitan Opera de New York, avant d’entamer une grande carrière internationale à travers les opéras de Gluck, de Mozart et de Strauss. Son dernier album, Douce France, paru en 2013, est consacré à la mélodie et à la chanson française de Debussy à Moustaki.
Les chansons…
Le concert d’hier s’ouvrait avec la chanson « À Paris », de Francis Lemarque. Puis, elle a enchaîné avec « C’est si bon », « Douce France » et quelques chansons du tournant du siècle, telles « À Chloris » et « Quand je fus pris au pavillon », de Reynaldo Hahn. La pièce instrumentale « Nuages », de Django Reinhardt, nous a permis d’apprécier toute la virtuosité des musiciens: Bengan Janson, à l’accordéon, Anders Jakobsson, au violon, Johan Siberg, au piano et Fabian Fredriksson, à la guitare. Dans cet écrin de chansons françaises triées sur le volet, Léo Ferré n’a, bien sûr, pas été oublié… « Elle tourne la terre » et « Recueillement » (Beaudelaire) ont été interprétées avec une grande sensibilité. Enfin, un « Pot pourri irlandais » très endiablé a clos la première partie.

En deuxième partie, les chansons très connues, « Göttingen », de Barbara, et « Ma solitude », de Moustaki, étaient en terrain connu et ont particulièrement ravi les spectateurs. Nous en aurions pris davantage… Il est si rare qu’on puisse entendre ces chansons de notre adolescence chantées par une professionnelle…
Enfin, « Que reste-t-il de nos amours », de Trenet et « Boum » sont venues clore ce très agréable tour de chant.
Le Festival de Lanaudière se poursuit encore une bonne semaine. Profitez-en