
Soumis par Luce Langis le 28 mai 2019
C’est le 26 mai dernier, à Joliette, que se clôturait la 26ème saison de la Série classique Fernand-Lindsay–Opus 130, avec la présentation de l’opéra Figaro Presto, une adaptation d’une heure, tirée de l’opéra Le Barbier de Séville, de Rossini. En première partie, une création opératique d’une quarantaine de minutes était présentée, imaginée par cette même équipe talentueuse.
La salle Rolland-Brunelle était presque remplie à pleine capacité pour accueillir cet événement qui promettait beaucoup de plaisir, de créativité et d’imagination aux centaines de spectateurs venus le voir. Le pari fut tenu haut la main. Le dessein de créer un opéra d’une heure, imaginé par Lucie Bazinet, directrice artistique de la Société musicale Fernand-Lindsay–Opus 130, aidée de Pierre Rancourt, le Figaro de l’opéra, était un défi de taille. Comment, en effet, condenser en une heure « Le Barbier de Séville », de Rossini, sans en perdre la trame ou le sens? C’est pourtant le défi qu’ont réussi à relever le metteur en scène Alain Gauthier, l’idéateur Pascal Blanchet et le scénographe Pierre-Luc Boudreau. Et ce fut vraiment très amusant et divertissant!
En première partie, l’équipe avait imaginé, sur des mélodies françaises de Rossini, un scénario de marivaudage, mettant en scène deux mendiants, Roméo, sa coquette et un duo de chats. C’était vraiment « l’imagination au pouvoir »! La salle s’est esclaffée plusieurs fois. Les différentes scènes, introduites par le musicologue Pascal Blanchet, nous présentaient l’action à venir. Amusant, sans prétention et réjouissant, cet opéra imaginé a ravi les spectateurs.
Le pianiste-collaborateur qui accompagnait les différents chanteurs, lors des deux parties, est l’excellent Michel-Alexandre Broekaert, qui cumule déjà une impressionnante feuille de route. Dans le rôle de Figaro, on retrouvait le baryton Pierre Rancourt, qui a révélé une belle, amusante et chaleureuse présence scénique. Andréanne Brisson Paquin s’est distinguée par son interprétation juste et incarnée de Rosine. Mathieu Abel, dans le rôle du Comte Almaviva et Pierre-Etienne Bergeron dans le rôle de Bartholo, ont su rendre leurs personnages crédibles et justes.
Les décors, bien que minimalistes, étaient très bien imaginés. Beaucoup de travail, de création et d’amour étaient enchâssés dans ces boîtes coloriées et alignées pour représenter des lampadaires, des coins de rue, etc. A travers ces feuilles qu’on arrachait, pour en faire apparaître une autre image cachée dessous, j’y ai vu l’allusion à notre époque moderne, au fameux jeu « La poule aux œufs d’or ». Les costumes reflétaient également l’époque (1969) dans laquelle on avait situé cette version du Barbier de Séville.
En résumé, nous avons bien apprécié notre après-midi, marqué au coin du plaisir, des chansons et des rires.
Pour voir la programmation 2019-2020 de La Société musicale Fernand-Lindsay–Opus 130 :