Soumis par Luce Langis le 8 juin 2019
Ce 6 juin dernier, la salle Wilfrid-Pelletier était tout simplement électrique! Remplie à pleine capacité, vibrante, fébrile et remplie d’une énergie rarement ressentie, cette salle de la Place des Arts était tout simplement assise sur le bout des fesses pour accueillir, comme nous, le grand Robert Charlebois que nous attendions avec grande impatience.
Et le spectacle fut total! Éblouissant, autant dans sa forme que dans son contenu… Avant même de le décrire, je vous dirais : « Allez acheter vos billets. C’est un happening, comme rarement, dans une vie, on a la chance d’en vivre. »
Comme mise en bouche, avant l’ouverture du rideau, on diffuse des entrevues audio, réalisées au fil des ans, où le chanteur nous donne ses impressions sur une foule de questions, autant d’ordre pratique que métaphysique… Certaines sont vraiment très drôles, en particulier lorsque Charlebois, tout jeune, évoque la vieillesse « à 40 ans, impotent et cloué sur un lit d’hôpital… » La salle s’esclaffe…
En ouverture de rideau, le show commence! Attachez votre tuque avec de la broche, parce que ça groove!… comme Charlebois nous y a habitués. Pour ce spectacle, Charlebois s’est associé à deux géants multimédias, 4U2C (Pink, Jay Z – Kanye West, Justin Timberlake, Taylor Swift) et Champagne club sandwich (Jain, Ai, Dead Obies) qui ont mis tout leur talent et leur génie pour nous présenter visuellement toutes les périodes-phares de la carrière de Charlebois. C’est ainsi que des images spectaculaires crèvent l’écran, nous éblouissent, nous surprennent et nous laissent ébahis durant tout le show. On revisite ainsi toutes les époques de la carrière de Charlebois : psychédélisme des années 60 et 70, clins d’oeil à la supposée « tranquillisation » du chanteur des années 80… Vidéos, images en mode design, entrecoupées de bouts de documentaire sertis sur le volet, bref, c’est un feu roulant de visuels parfaitement synchronisés et harmonisés au show fougueux et électrique que donne Charlebois sur scène. Tout est magnifiquement agencé, léché et réglé au quart de tour… tout en donnant une impression de grande liberté et de spontanéité : bref, la signature conjuguée de deux grands … Une mention toute spéciale à l’éclairagiste est de mise ici.
Charlebois y est ici à son meilleur. En forme comme jamais, il occupe à lui seul toute la scène, dégageant l’énergie, l’expérience et l’assurance de toute une vie de scène. On revisite avec lui ses plus grands succès, mais améliorés comme un bon vin qui a pris du coffre. La salle se lève spontanément à plusieurs reprises, émue, transportée et vibrant au même diapason que lui. Bref, elle lui disait, d’un seul mouvement : « On t’aime, Charlebois! » On retrouvait, dans la salle, tous ceux qui ont suivi sa carrière depuis le début, mais aussi plusieurs jeunes, qui le découvraient. Les chansons que nous avons connues adolescents revêtaient leur lot d’images personnelles, accompagnées de situations, de musique, de souvenirs, augmentant ainsi l’émotion…
La surprise de voir Louise Forestier venir chanter deux chansons avec Charlebois nous transportait directement dans le temps, avec l’Osti d’show.
La dernière chanson, chantée en rappel par Charlebois, seul au piano, était inconnue de tous, je crois. Elle parlait de fin, d’adieu, de « terre qui continuera de tourner sans lui », « d’étoiles qui continueront de scintiller au firmament »…
Avec 10 musiciens sur scène : un trio de cuivres, deux batteurs, deux guitaristes, un bassiste, un violoniste, un claviériste…
Bref, ce concert-événement était assurément le plus important de la carrière de Charlebois. C’était un cadeau, une pierre qui marque le temps.
D’autres représentations de ce spectacle sont prévues.
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