Nous sommes bel et bien dans une gare parisienne de 1900… dès qu’on entre à la Maison des arts de Laval, du 26 octobre au 3 novembre prochain. C’est à une soirée vraiment magique que nous a conviés l’Opéra bouffe du Québec, en nous faisant vivre ce voyage fabuleux, fou, drôle, exquis à tous points de vue…
Pour cette opérette de Jacques Offenbach, tout a été mis en place pour nous faire revivre l’atmosphère d’une gare de train parisienne du début du siècle dernier… Des dizaines de femmes de la haute société, habillées en vêtements d’époque et portant de grands chapeaux à plumes, parlent entre elles en attendant le train. Elles se promènent parmi nous, les spectateurs anachroniques du 21 ème siècle … Arborant de fabuleux costumes, fières, et le nez en l’air, elles portent en cage leur oiseau et se racontent les dernières nouvelles de l’heure… Sur le côté du hall, une femme fait tourner la manivelle d’un piano mécanique à rouleaux. Le train siffle… Le chef de gare arrive…
Prenez place, mesdames et messieurs, dans cette aventure parisienne qui vous fera vivre deux heures de folie, de rires, de créativité et de quiproquos suaves.
Comme dans toute opérette, on assiste à des intrigues amoureuses, à des mises en situation drôles et imaginatives, à des substitutions de personnages, à des revirements de situations amusantes, à des quiproquos… le tout, en alternant numéros chantés et dialogues. Ici, on s’amuse, on trompe l’autre, on cherche l’amour et le plaisir dans la bonhommie, on séduit et on est bernés, on rit, on fait la fête, le vin coule à flots, puis on se rend compte qu’on a été bernés, mais tout finit dans l’amour et la réconciliation. Vive la vie, vive le plaisir, vive la folie, vive Paris!
La distribution
Tous les chanteurs de cet opéra bouffe sont des professionnels du chant classique et opératique, issus pour certains de l’Atelier lyrique de Montréal et d’autres, de très grandes écoles européennes renommées de chant et de musique classiques. Cela explique le très haut niveau de qualité de ce spectacle. On est subjugués par la justesse du chant et par la maîtrise de leur voix. Cela permet justement à ces chanteurs professionnels d’avoir un registre très étendu et de pouvoir sortir des sentiers balisés des partitions classiques. Ils s’amusent visiblement avec leur voix et nous surprennent par leur versatilité. Et que dire des mimiques qui accompagnent ces chansons! Ils sont tout aussi comédiens que chanteurs!
Félicitons ici ces talentueux chanteurs d’opéra : Emmanuel Hasler (Gardefeu), Rachèle Tremblay (Métella), Simon Chaussé (Le baron de Gondremarck), Jessica Latouche (La baronne de Gondremarck), Amélie Baland Capdet (Pauline), Mehdi Mikaeilzadeh (Le Brésilien), Charlotte Vigneault (Gabrielle), Simon-Charles Tremblay-Béchard (Prosper), Andoni Iturriria (Frick), Samuel Tremblay (Bobinet), Caroline Yergeau (Urbain).
De plus, une quarantaine de choristes du chœur de l’OBQ faisaient aussi partie de la production! Tous ces choristes portaient aussi les costumes de l’époque et se joignaient à de nombreuses reprises aux personnages principaux de l’intrigue, ce qui rendait la production impressionnante et grandiose!
Les concepteurs
Derrière toute cette belle production, il y a le metteur en scène Alain Zouvi qui a fait un travail formidable. Comme il a dû s’amuser, en dirigeant tous ces fous chantants! C’est un immense travail de rigueur, de justesse, de synchronicité et de direction d’acteurs qui est derrière ce succès éclatant. Chapeau bas, M. Zouvi!
Le directeur artistique et musical est Simon Fournier, qui cumule plus de 25 ans de direction et qui s’est mérité, cette année, le prestigieux prix Jean-Pierre-Guindon.
Dans la fosse, les 7 musiciens professionnels accompagnaient les chanteurs, pour rehausser encore davantage leurs chants.
Quelle soirée ce fut!
Éblouissement, surprises, rires, amusement, folie, sont les principaux attributs de cette soirée magique!
Courez-y! C’est un vent de fraîcheur qui balaie toute la morosité de l’automne!
www.operabouffe.org