En ce 24 janvier québécois très froid, les aficionados de Jacques Brel s’étaient donné rendez-vous au Théâtre Maisonneuve pour entendre le chanteur français Arnaud Askoy interpréter les plus grandes chansons du grand Jacques. La salle, remplie à pleine capacité, témoignait de l’insatiable engouement pour ce chanteur immortel et signait également la curiosité des Québécois pour ce nouvel interprète venu de la Ville Lumière. Sur scène, Arnaud Askoy est accompagné de 2 musiciens, soit Roland Romanelli à l’accordéon et au piano et Jean-Philippe Audin, au violoncelle.
Le public s’est donc réchauffé le cœur à l’écoute des grands titres du chanteur belge, tels « Les Marquises », « Mathilde », « La chanson des vieux amants », « Madeleine », « Les Bigotes », « Le plat pays », « Quand on n’a que l’amour », pour ne nommer que ceux-là…. C’est d’une voix grave et chaude, accompagnée de gestes synchroniques, qu’Arnaud Askoy livre, avec tout son cœur et son âme, les mots et le message intemporels de Brel.
La gestuelle, très étudiée et précise, tente de rappeler au plus près celle de Brel. Cela semble parfois trop appuyé et manquant de spontanéité. Cependant, comme le spectacle « La promesse Brel » est somme toute assez jeune (2021), le chanteur a le temps de s’approprier – enfin, s’il le souhaite! – sa propre gestuelle pour rendre l’essence Brel sous la forme « pur Askoy ».
Qui est Arnaud Askoy?
Mais, au fait, d’où vient ce nom « Askoy »? Lorsqu’on fait de petites recherches, on s’aperçoit que ce nom n’est pas le nom originel de Arnaud. Ce dernier, dont le nom de famille était Bassecourt, a décidé de le changer pour Askoy, en hommage au nom du voilier de Brel, qui était si important pour lui…
L’histoire personnelle de Arnaud Askoy est fascinante. Tout comme Brel, il a voulu poursuivre ses rêves, pour atteindre « l’inaccessible étoile », qu’il a réussi à décrocher…
Né en 1970 à Paris, Arnaud Askoy a d’abord été officier de police pendant quelque 10 ans, après avoir effectué de courtes études d’aéronautique. Après sa carrière de policier, il devient détective privé. Ce n’est qu’en 2001 qu’il trouve vraiment sa voie, en opérant une transition artistique. Il publie alors « L’aigle de diamant », un récit autobiographique. En 2013, il découvre l’album « Amsterdam » de Brel, qui sera pour lui une véritable révélation. Dès lors, il décide de se consacrer corps et âme à l’interprétation des chansons de Brel. Il chantera tout d’abord dans les rues de Paris, avant d’être introduit au Cabaret Chez Michou, qui lancera, en quelque sorte, sa carrière.
Comme on dit, le reste est de l’Histoire…
La promesse Brel a été remplie avec grandeur, ferveur et humilité…
Crédit photos : Sandrine Mulas
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