
Mercredi soir dernier, le 13 novembre, nous partions avec enthousiasme voir l’Hommage à Félix Leclerc, présenté dans le cadre de la Série Pop, de l’Orchestre symphonique de Montréal. Nous nous attendions à ce que les chanteurs et chanteuses, qui interpréteraient les chansons de Félix, accompagnés par l’OSM, nous feraient revivre l’émotion ressentie en écoutant les disques de Félix. Or, force est de dire – et de constater – qu’il n’en fut rien, que ce concert nous a profondément déçues, et ce, pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, le programme, bien que volumineux, ne présentait pas l’ordre des chansons, accompagné, comme il aurait dû l’être, du nom des interprètes. De plus, comme les interprètes ne se présentaient pas non plus, – du moins dans la première partie du spectacle – nous devions tenter de deviner, d’après leur coupe de cheveux, leur identité. Les chansons non plus n’étaient pas identifiées. Bien sûr, les plus connues étaient facilement identifiables, mais plusieurs chansons interprétées étaient parmi les moins connues du répertoire de Félix. Pour tenter de me souvenir du spectacle, j’ai donc dû réécrire à la main tout l’ordre des chansons, avec leurs interprètes présumés.
La pièce instrumentale d’ouverture, composition du chef d’orchestre attitré, Simon Leclerc, était très belle, dynamique, surprenante et parfaitement exécutée, comme toujours.
Après une courte présentation du Maestro, le concert Hommage à Félix Leclerc s’ouvrait par un slam de Émélo (Marc-Olivier Jean), un Québécois d’origine haïtienne, qui « slammait » un texte du « Calepin d’un flâneur ». Plutôt surprenant, comme introduction!
S’en est suivie une interprétation de la très belle chanson « Notre sentier ». Là encore, déception… L’interprète, du nom de scène « Mon doux Saigneur » (c’est ainsi qu’il l’orthographie), d’une voix pour le moins très ordinaire, chantait en faisant les cent pas sur la scène, en regardant par terre…
Heureusement, Marie-Denise Pelletier a fait son entrée, sous un très bel éclairage chaleureux, en interprétant avec la justesse, l’aplomb et le talent qu’on lui connaît,« Le p’tit bonheur ».
Un autre slam de Émélo, puis un solo d’harmonica- toujours accompagnés par l’orchestre- ont suivi.
Puis, la chanteuse Lou Ariane est arrivée en jeans (!!) nous interpréter la très belle et profonde chanson « La Vie, l’Amour, La mort » de Leclerc. Bien qu’on voyait qu’elle était habitée par les émotions, elle semblait ne chanter que pour elle-même, complètement immergée « dans sa bulle ».
Enfin, le spectacle s’est poursuivi ainsi, faisant alterner des interprètes de la relève, chez qui je n’ai pas pu admirer de belles voix de chanteurs (ses). Enfin, peut-être que les années d’expérience sauront me faire mentir, mais pour le moment, je n’ai vraiment décelé aucun talent particulier.
Les quelques belles interprétations des chansons de Félix sont venues de Marie-Denise Pelletier et de Marie-Hélène Thibert.
Notons un incident pour le moins surprenant, et qui m’a laissée mal à l’aise… Le chef d’orchestre nous a fait part d’un souci qu’il avait, du fait que « Moi, mes souliers » ,une chanson incontournable de Félix, n’ait pas été chantée et qu’il n’y avait personne pour la chanter. Il a donc décidé de pousser lui-même la chansonnette, tout en dirigeant de dos son orchestre. Je ne sais pas si c’était une mise en scène pour nous faire rire, mais personne n’a eu cette réaction… Je me suis plutôt demandé : « Y a-t-il un pilote dans l’avion? »
Enfin, pour conclure, comme me le disaient mes voisins de gauche : « Nous étions venus pour « voir » Félix Leclerc, mais nous ne l’avons pas vu… »
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