
Soumis par Luce Langis le 12 avril 2019 –
11 avril 2019 –
C’était hier, le 11 avril, qu’avait lieu la première du magnifique ballet «Giselle», interprété par les danseurs et danseuses étoiles des Grands Ballets Canadiens de Montréal. Quel spectacle! Ce grand classique du ballet blanc, tout revêtu de romantisme, a fait vibrer de sa splendeur la salle entière de la Place des Arts, remplie à pleine capacité pour l’occasion.
Dans une chorégraphie de Ivan Cavallari, sur un livret original de Théophile Gauthier et de Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges, ce ballet issu du milieu du XIX ème siècle raconte la tragique et magnifique histoire d’amour et de trahison entre la jeune paysanne Giselle et le noble Albrecht. Dans une impressionnante distribution de quelque 50 danseurs, tutus blancs et pointes côtoient costumes d’époque, dans un décor efficace et minimaliste, composé essentiellement de projections vidéo illustrant tour à tour un champ de fleurs et une forêt enchantée… Les spectateurs sont transportés dans un monde féérique où le romantisme rivalise avec son corollaire, la tragédie.
Une histoire d’amour, de triangle amoureux et de trahison
Dans le premier acte, on apprend qu’Hilarion (Célestin Boutin), le garde-chasse du village, est amoureux de Giselle (Yui Sugawara), qui elle, ne partage pas ses sentiments. Elle est plutôt amoureuse en secret d’ Albrecht (Alessio Scognamiglio). La fête des fleurs bat son plein au village et les villageois dansent et s’amusent. Giselle ignore que son amoureux est un duc (donc socialement inaccessible pour elle). De plus, elle ignore qu’il est déjà fiancé à Bathilde (Tétyana Martyanova). Durant les célébrations de la fête, Giselle a un malaise. Elle perd connaissance et voit – comme dans un rêve prémonitoire – un être de lumière, Myrtha (Maude Sabourin), tout de blanc vêtue. Lorsque le jaloux Hilarion découvre la vérité sur Albrecht, il s’empresse d’en faire part à Giselle. Celle-ci, dévastée, sombre dans la folie et meurt.
Dans le deuxième acte, la mère de Giselle, Berthe (Francine Liboiron), se recueille sur la tombe de sa fille et rentre chez elle à la nuit tombée. Myrtha, la reine des Willis, apparaît, entourée de ses sujettes. Toutes accueillent Giselle comme l’une des leurs. Les Willis, spectres de jeunes femmes mortes après avoir été trahies par ceux qu’elles aimaient, hantent la forêt la nuit venue. Cherchant vengeance, elles ensorcellent tout homme ayant la malchance de s’aventurer dans les bois, les faisant danser jusqu’à leur mort. Hilarion et Albrecht s’y retrouveront et verront leur sort scellé différemment.
Dans le premier acte, l’essentiel des péripéties de l’histoire nous est raconté à travers les danseurs. Les costumes y sont donc variés et colorés. Dans le deuxième acte, nous nous retrouvons essentiellement au cœur du monde enchanté du rêve et du surnaturel, le monde des Willis. Le blanc éclate de partout sur cette scène d’une très grande beauté. Les danseuses, toutes vêtues de tutus blancs, volent et virevoltent au rythme de la musique. Les froufrous des jupes de gaze se soulèvent dans un nuage de légèreté. Les chorégraphies s’enchaînent, réglées au quart de tour, laissant les spectateurs ébahis et ravis. La Beauté est le maître mot de cette scène, dégageant pureté, romantisme, rêve, imagination et bien-être…
Sans oublier la musique…
Sous la baguette de Jean-Claude Picard, l’Orchestre des Grands Ballets, de par son importance dans le récit de cette fable, constitue à lui seul un personnage. Le jeu dynamique, flamboyant, des quelque 60 musiciens, s’arrime parfaitement aux jeux de pas des danseurs. Sachant annoncer, par leur musique tragique ou romantique, les sentiments vécus sur scène, ils transportent les spectateurs dans un summum d’émotions rarement égalé.
Un spectacle à ne pas manquer
Giselle, un grand classique du ballet blanc, est sur scène du 11 au 14 avril 2019.
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