La production annuelle de l’Opéra Bouffe du Québec (OBQ) présente cette année l’opérette autrichienne La Veuve joyeuse, écrite par Franz Lehár en 1905, sur un livret de Victor Léon et Leo Stein.
La salle de la Maison des Arts de Laval était remplie à pleine capacité, comme chaque année, pour cet événement très couru.
L’Opéra Bouffe est avant tout une histoire de cœur. Ce sont des amoureux de l’opérette et de ses principales caractéristiques, soient l’humour, la légèreté, les quiproquos, la folie et les costumes loufoques, qui se rassemblent autour de cette forme d’opéra pour en fêter les folies et les situations loufoques et abracadabrantes…
En fait de situations loufoques et abracadabrantes, « La Veuve joyeuse » ne donne pas sa place! On assiste à une série de quiproquos, qui s’emboîtent les uns dans les autres, et renvoient à d’autres quiproquos, qui eux renvoient finalement à la case première, lors de la résolution du dilemme… C’est le propre de l’opérette. Il faut avoir la concentration et l’imagination solidement accrochées pour suivre tous les méandres de l’histoire… Au tournant de toutes ces voltes-faces, on rit et on s’amuse!
C’est d’ailleurs pour son amour du rire et du chant que Julien Patenaude est devenu le nouveau directeur artistique et musical de l’OBQ. Après de longues études musicales « sérieuses », il a fait un crochet vers des études en écriture humoristique, avant de conjuguer ses deux passions à travers l’opérette. La mise en scène d’Alain Zouvi est toujours excellente, d’année en année.
Chaque production de l’Opéra bouffe réunit un nombre impressionnant de collaborateurs. Mis à part les 6 équipes de la production, La Veuve joyeuse réunissait près de 50 choristes, personnages et grisettes… Tout un monde sur scène, qui chante, danse et joue la comédie! Et c’est sans compter les musiciens qui, dans la fosse d’orchestre, accompagnent en direct, avec célérité et talent, tous ces saltimbanques du chant….
Évaluation personnelle
Bien que je sois une amatrice d’opérettes, je dois dire que je n’ai pas été aussi charmée, cette année, par La Veuve joyeuse, que par la production de l’année dernière… Il faut dire que la production « La vie parisienne » était difficilement surpassable. Elle nous en avait mis tellement plein la vue, avec tous ces personnages costumés, qui nous accueillaient, dès le hall d’entrée, dans une « vraie » gare du début du XXème siècle… Nous en étions restés éberlués, subjugués, comme si nous étions entrés dans un monde imaginaire fascinant et merveilleux… Je crois que ce niveau de mise en scène était très difficilement atteignable…
Crédit photos : Bonnallie Brodeur
Opéra bouffe du Québec


