Comme on dit souvent : « A quelque chose malheur est bon… » Cette année, ce « quelque chose » a pour nom « La pandémie ». Celle-ci a fait connaître leur pays et ses différentes régions aux Québécois. En effet, cette année, au lieu d’aller dans le Sud ou en Europe, c’est majoritairement sur les deux rives du St-Laurent que les Québécois se sont retrouvés, ont fraternisé, ont admiré les beautés des régions et ont pris un large bol d’air salin…
Dans mon cas, c’est sur la Côte nord -où je n’avais jamais dépassé Forestville – que mon cœur et ma voiture m’ont portée… Partie un peu sur un coup de tête, avec seulement 4 nuits d’hébergement de réservées, je partais un peu à l’aventure, avec un sentiment d’excitation et de jeunesse. Ma première halte fut à St-Joseph-de-la-Rive où, après 5 heures de conduite, je mettais enfin le pied sur le rivage et humait à pleins poumons l’air salin du fleuve… Bienvenue au pays des marées et à la promenade des capitaines, sertie d’épilobes et de rosiers se balançant au vent…
Le lendemain, après avoir sillonné la route du fleuve, fait un arrêt obligé à l’immense plage de St-Irénée, admiré les magnifiques paysages de Charlevoix, je prends le traversier jusqu’à Tadoussac et continue sur la Route des baleines, jusqu’à ma deuxième halte : Baie-Comeau. La Route des baleines porte bien son nom, puisque 13 espèces de baleines vivent dans les eaux de l’estuaire et du golfe… Au détour des lacets de cette belle route panoramique, de vastes étendues de mer s’offrent à notre regard ravi…À Baie-Comeau, une pause de quelques jours chez des amis me permet de me perdre joyeusement à vélo dans les rues de la ville et de manger de délicieux fruits de mer, pour la première fois cette année.
Mon fidèle bolide me mène ensuite vers Sept-Iles où, entre deux rangées de forêts de conifères, la mer scintillante nous fait de délicieux clins d’oeil et se découvre parfois de tout son long, comme à Baie-Trinité, où le regard s’ouvre sur l’immensité… Après quelque trois heures de route dans cette région forestière, les panneaux nous indiquent l’arrivée à Sept-Iles. Cette ville côtière, nommée ainsi par Jacques-Cartier, du fait qu’elle forme un archipel de sept îles, est l’une des plus grandes villes en superficie du Québec. C’est ce qui explique que ça prend du temps avant d’arriver en son centre.
Lorsque vous arrivez aux abords de la baie de Sept-Iles, vous arrivez du même coup à l’imposant Château Arnaud, qui surplombe la baie et jouxte la Marina. La vue y est tout simplement magnifique. Directement en bas du Château, les mâts des bateaux attachés au port tanguent doucement sur la mer…Une grande quiétude émane de ce port nord-côtier. Une longue promenade aménagée sur le bord de l’eau permet aux piétons et aux cyclistes de se promener, tout en admirant la mer. Le kiosque d’information, situé sur la promenade, offre des croisières pour découvrir en zodiac les différentes îles de l’archipel et pour observer les différentes sortes d’oiseaux et de baleines qui y vivent. Tout à côté du Château Arnaud, on peut aussi visiter le kiosque d’interprétation de la marina, où est exposé le Hermel, ce précieux navire transatlantique, qui a permis à Mylène Paquette d’effectuer son périple de plus de quatre mois en solitaire sur l’Atlantique.

En plus de bénéficier d’un emplacement exceptionnel, le Château Arnaud, hôtel 4 étoiles, est entouré de quelques restaurants où l’on peut se rendre à pied; plusieurs proposent des fruits de mer. Cet hôtel constitue assurément le meilleur hébergement de Sept-Iles. Les chambres, impeccables, offrent un très grand confort et une vue imprenable sur le port et la mer. Les petits-déjeuners sont offerts gratuitement du lundi au vendredi. Parmi tous les hôtels où j’ai logé au cours de mon périple – qui s’est terminé à Natashquan – le Château Arnaud a certainement été le meilleur hébergement de tout mon voyage, celui qui rassemblait tout ce qu’un visiteur peut rechercher : confort, vue, qualité du service, gentillesse du personnel et proximité des restaurants et attraits touristiques.

Le Château Arnaud a offert 2 nuits d’hébergement à la journaliste, pour lui permettre de réaliser ce reportage.