Le 6 juillet dernier, le Festival de Lanaudière présentait le troisième et dernier opéra de Monteverdi, Le Couronnement de Poppée, par l’Ensemble Cappella Mediterranea, dirigé par Leonardo Garcia Alarcon.
L’Ensemble, composé d’une quinzaine de musiciens, avait beaucoup de mérite d’être présent à l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay, en cet après-midi très pluvieux, car ils avaient donné une représentation l’avant-veille, en Europe. De plus, le concert qu’ils devaient donner aux États-Unis, lors de cette tournée en terre d’Amérique, a été annulé, faute d’avoir pu recevoir les visas à temps. (Comme on le sait, les États-Unis, sous l’ère trumpiste, n’est pas de tout repos, surtout pour les artistes…) Parmi les autres difficultés rencontrées, la violoniste de l’Ensemble Cappella, s’étant blessée, a dû être remplacée à pied levé par la violoniste québécoise Pascale Giguère qui, en outre, s’en est très bien tirée.
C’est une véritable chance qu’a eue le Festival, de pouvoir recevoir, pour la deuxième fois, ce groupe si talentueux. En 2023, ils étaient venus présenter l’Orfeo, de Monteverdi, qui avait alors reçu un accueil éblouissant.
Le concert
C’est donc sous des coups de tonnerre et des trombes de pluie que s’est déroulé l’opéra. Mes pensées allaient souvent aux spectateurs, qui étaient sur la pelouse…
Composé en 1642, à Venise, par Claudio Monteverdi, d’après le livret de Giovanni Francesco Busenello, l’opéra Le couronnement de Poppée, est constitué d’un prologue et de trois actes, d’une durée totale de 95 minutes.
Contrairement aux opéras précédents, qui tiraient leur inspiration de la mythologie, cet ultime opéra de Monteverdi – mort l’année suivante – est inspiré de faits vécus.
Trois grands thèmes se disputent ici la palme : la Fortune, la Vertu et l’Amour. Mais c’est l’Amour qui gagne. On a affaire ici à une histoire d’amour contrariée, comme c’est souvent le cas, dans les opéras.
*Ce qui caractérise Le Couronnement de Poppée, se situe surtout au niveau du livret. On y remarque la rigueur de la construction dramatique, l’unité (toute l’œuvre démontre la puissance de l’amour) et la diversité (scènes dramatiques, pathétiques, comiques se succèdent), la finesse de la caractérisation des personnages et la beauté poétique du texte, On remarque aussi l’esprit de Busenello : cynique et libertine. Dans ce livret, aucun des protagonistes (sauf peut-être Drusilla) ne semble pouvoir susciter la sympathie, mais la puissance de l’art, de la poésie, de l’intensité des sentiments et de l’amour exprimé réussit à rendre les personnages émouvants et souvent attachants. (tiré de Wikipédia).
En un mot, l’Ensemble musical Cappella Mediterranea a livré un excellent concert et a su émouvoir les spectateurs, surtout dans le dernier acte, où le conflit amoureux et politique trouve sa résolution.


